Comme chaque année, en cette période de la Toussaint, les journaux publient des articles sur les cimetières ou l’évolution des rites funéraires. Les uns et les autres connaissent de rapides transformations, qui méritent l’attention de ceux qui étudient les croyances et pratiques liées à la mort dans le monde contemporain.
Pour ma part, je suis allé voir aujourd’hui une exposition de photographies au Musée Gutenberg de ma ville de Fribourg. Intitulée Immortalis, l’exposition présente des photographies de tombes de personnalités enterrées dans des cimetières suisses, à travers l’objectif du photographe Hanspeter Buholzer.
Il nous montre des styles de monuments funéraires non seulement à travers les décennies, mais aussi marqués par des contextes locaux. Ainsi, la croix sculptée en bois du célèbre hôtelier César Ritz (1850–1918) est typique du style de certains cimetières alpestres.
Ce qui me frappe, s’agissant de monuments funéraires de personnalités, c’est que beaucoup sont d’une grande sobriété : le nom, la date de naissance et la date de décès sur la tombe. Dans le recueil de photographies de Buholzer, seules de rares tombes sont surmontées d’un buste ou d’une représentation réaliste du défunt. De simples inscriptions sur des pierres rectangulaires marquent les sépultures de Thomas Mann (1875–1955) et plusieurs membres de sa famille. Une simple croix de pierre surmonte celle de l’actrice Audrey Hepburn (1929–1993). Et bien d’autres encore.