Le titre de cet article évoque plutôt celui d’un site parodique ou d’un journal de boulevard. Il n’en est pourtant rien : ce sont les dernières informations sorties du milieu très secret des fidèles de l’Église palmarienne, dont le Saint-Siège se trouve en Espagne. Même s’il y avait eu quelques signes annonciateurs, c’est un véritable coup de théâtre de voir le chef de ce mouvement religieux le quitter dans des circonstances peu communes. Quant aux citoyens suisses, ils peuvent se réjouir d’avoir désormais un pape de leur nationalité, même s’il ne réside pas au Vatican, mais en Espagne, à Palmar de Troya, près de Séville.
Quand le pape n’est plus à Rome : antipapes et sédévacantistes
“Non habemus antipapam : le prochain usurpateur n’a pas encore été annoncé à Rome”, écrivait le pape Michel sur sa page Facebook le 13 mars 2013, à la veille de l’élection du successeur de Benoît XVI. Né en 1959, son nom civil est David Bawden. Il a été élu pape en 1990 par un conclave de cinq personnes (dont ses parents) et réside avec sa mère dans un paisible village du Kansas, devenu ainsi un improbable Vatican en exil : avec sa poignée de partisans, il estime en effet que tous les papes postérieurs à Pie XII étaient tombés dans l’hérésie. À l’instar du pape Michel, d’autres catholiques, à l’époque contemporaine, se disent convaincus que “Rome n’est plus dans Rome” et que l’occupant actuel du Vatican est illégitime. Certains en arrivent à suivre d’autres papes, tandis que d’autres considèrent le siège pontifical comme vacant. La chaîne La Télé m’a invité hier soir à en parler, mais nous n’avions que quatre minutes à disposition — difficile de proposer un tour d’horizon de la question en si peu de temps. En quelques paragraphes, essayons d’aller un peu plus loin.