Le Rév. Sun Myung Moon (1920–2012), fondateur de l’Église de l’unification, est décédé le 3 septembre (1h54 heure coréenne, donc encore le 2 septembre à l’heure européenne). Avec lui disparaît une figure peu commune de fondateur d’un mouvement religieux coréen, parvenu — contre toute attente — à s’implanter sur tous les continents et à convaincre par son message des hommes et des femmes du monde entier. Même si les estimations statistiques varient beaucoup, il y a probablement aujourd’hui, dans le monde, un peu plus de 500.000 fidèles qui se considèrent comme unificationnistes, selon George Chryssides, un chercheur britannique qui connaît bien le mouvement (The Telegraph, mis en ligne le 3 septembre 2012). En outre, l’Église de l’unification a développé des activités dans des champs très variés : économie, culture, médias, politique, dialogue interreligieux…
J’aurai l’occasion, dans d’autres textes, de revenir sur la figure de Sun Myung Moon et sur le mouvement qui lui doit son existence. Mais le passage du Rév. Moon dans le monde spirituel est aussi l’occasion de réfléchir à l’évolution de la scène des nouveaux mouvements religieux au cours des quarante dernières années. Ces derniers jours, plusieurs chercheurs ont abordé ce sujet, notamment Eileen Barker dans un texte publié par CNN (3 septembre 2012). Des journalistes ont également été attentifs à cette dimension, comme Aude-May Cochand, qui m’a interrogé à ce propos dans le quotidien fribourgeois La Liberté (5 septembre 2012).