Depuis 2009, le Conseil central islamique suisse (CCIS) est devenu un acteur minoritaire, mais très visible au sein de la communauté musulmane en Suisse. Animé par des convertis et des musulmans de seconde génération, aptes à s’exprimer dans les langues du pays (y compris en dialecte alémanique) et à l’aise avec les outils modernes de communication, il exerce un attrait notamment sur des musulmans qui estiment que les autres associations islamiques sont insuffisamment combatives. Le CCIS a déjà suscité à plusieurs reprises des controverses, critiques et soupçons. Une vidéo mise en ligne au mois de novembre, à l’occasion du cinquième anniversaire du vote populaire qui a interdit en Suisse la construction de nouveaux minarets, a suscité une vague de réactions : certains critiques n’hésitent pas à parler d’une “déclaration de guerre”. Une bonne occasion pour un exercice d’analyse dépassionnée.
Dans un chapitre du livre La Suisse des Mosquées (sous la direction de Christophe Monnot, Genève, Labor et Fides, 2013, 258 p.), Mallory Schneuwly Purdie a bien résumé la genèse et le style du CCIS, fondé en octobre 2009. Adoptant des attitudes qui choquent « une grande partie de l’opinion publique » (certaines de ses membres ont adopté le voile intégral), le CCIS « occupe l’espace public comme aucune autre association musulmane ne l’avait fait jusqu’alors ; ses dirigeants sont de fréquents interlocuteurs des médias ». Comme l’observe la chercheuse, le CCIS ne s’occupe pas de gestion de mosquées ou de structuration du champ associatif musulman (organisations faîtières ou associations cantonales), mais « il se concentre sur la représentation et la défense des droits des individus ». À la manière des courants salafistes (même si la classification doctrinale du CCIS fait l’objet de discussions), il prône un islam normatif, indépendant des traditions culturelles nationales. Il met donc l’accent sur l’unité des musulmans de Suisse — bien que son action soit accueillie avec agacement ou préoccupation par nombre d’autres musulmans. Il revendique activement les droits des musulmans, avec d’autant plus d’assurance que la plupart de ses membres actifs ont un passeport suisse.
« L’ambition du CCIS peut être qualifiée de double : le Conseil développe d’une part un projet religieux, visant à réislamiser les populations musulmanes ‘égarées’ autour d’une normativité islamique unique, et d’autre part un projet politique, proposant une représentation et la défense des musulman-e‑s de Suisse. Cet objectif de représentation va être difficile, sinon impossible à atteindre, étant donné que peu de musulman-e‑s en Suisse se reconnaissent dans le ‘scripturalisme théologique et l’anti-occidentalisme culturel’ [Olivier Roy] du Conseil. En revanche, le succès des manifestations du Conseil révèle une sympathie grandissante des musulmans et musulmanes, notamment auprès de jeunes, car il sait mobiliser au noms de l’islam. » (Mallory Schneuwly Purdie, art. cit., p. 170)
Dès qu’un problème concernant des musulmans surgit, en Suisse alémanique (où il se trouve surtout actif), le CCIS entre en scène, que ce soit par des déclarations ou un soutien concret. Pas plus tard que dimanche dernier, à la suite de l’incendie probablement criminel d’un centre islamique albanais à Flums (canton de Saint-Gall), Nicolas Blancho, président du CCIS, se trouvait l’après-midi même sur place pour constater les dégâts et condamner « l’islamophobie en Suisse » — non sans irriter des responsables du centre, qui n’avaient rien demandé.
Une vidéo « contre l’islamophobie » ?
Le CCIS avait prévu de tenir sa conférence annuelle le 29 novembre dans une salle de Fribourg (sur la frontière linguistique entre Suisse alémanique et Suisse romande), mais le préfet refusa finalement de l’autoriser, en invoquant un manque de clarté dans la liste des orateurs annoncés et des craintes de troubles à l’ordre public (risques de contre manifestation et de heurts). Les tribunaux saisis par le CCIS donnèrent raison au préfet. Le CCIS se contenta finalement d’organiser, dans l’après-midi du 29 novembre, une manifestation sur une place centrale de Fribourg, protégée par une importante présence policière et finalement sans heurts, malgré l’apparition d’une groupe de manifestants kurdes, promptement écartés.
Dans ce contexte, une vidéo en anglais (avec des sous-titres dans plusieurs langues) fut mise en ligne le 26 novembre sur le site du CCIS, avec une référence explicite au cinquième anniversaire du vote sur les minarets (le 29 novembre 2009) et ce simple commentaire : “Les musulmans doivent se lever contre l’islamophobie en Suisse. Tout ce que nous demandons sont les libertés fondamentales.”
La vidéo, longue d’un peu plus de trois minutes, commence avec des paysages suisses. Une voix off commente, en anglais : « Il y eut un temps où notre espoir n’était qu’une semence portée par le vent, faible, devenant étrange, subissant des tortures, la douleur et l’humiliation. »
En alternance avec les paysages (y compris une tour d’église), nous voyons apparaître un homme, la tête couverte et baissée, à demi accroupi dans la montagne. Sa tête se relève, masquée, révélant ses yeux : un regard déterminé. Il scrute le paysage, se met debout, et s’avance vers un drapeau islamique, avec écriture noire sur fond blanc, face aux montagnes. L’homme s’empare du drapeau et le brandit.
Le commentaire reprend : « Afin de survivre, nous avons quitté nos patries. » Tandis que flotte le drapeau, puis que son porteur avance, d’abord dans la neige, nous voyons deux hommes, jeunes, se mettre en marche, chacun isolé : l’un dans une forêt, l’autre dans les rues d’une ville. Les deux jeunes gens courent.
Épuisé, le porteur de drapeau tombe à genoux sur l’herbe, sans lâcher sa bannière. Deux personnes, que l’on voit de dos, arrivent derrière lui, tandis que le commentaire continue : « exposés à l’extinction… mais maintenant…» — les deux jeunes gens posent chacun une main sur l’épaule de l’homme agenouillé — « nous ne sommes pas seulement devenus un arbre » — réconforté par la présence des deux hommes, celui qui était agenouillé se lève, le regard des trois est droit — « mais une forêt ». Alors, surgissent des dizaines de jeunes gens qui courent pour rejoindre le porteur de la bannière et ses deux soutiens. Le commentaire continue : « forts et indestructibles : le début d’une révolution islamique qui a changé le monde ».
L’écran devient noir et un texte apparaît, qui est lu simultanément par le commentateur :
« Vous pouvez interdire nos minarets, nos voiles, nos niqabs, et mêmes nos conférences, vous pouvez appeler notre religion violente, rétrograde et arriérée, ne faisant pas partie de la Suisse. Mais sachez que nous sommes là et nous faisons partie de cette réalité. Nous ne partirons pas et nous n’abandonnerons pas notre lutte pacifique pour l’égalité des droits. Nos libertés fondamentales et la tolérance sont tout ce que nous demandons. Attendez-vous à nous, à tout moment, n’importe où ! »
C’est signé : « Les musulmans de Suisse », au-dessus du logo du CCIS.
Analyse d’un style de communication provocateur
J’ai découvert ce clip vidéo quelques heures après sa mise en ligne. J’ai immédiatement eu le sentiment que le message allait être perçu comme choquant par le grand public. C’est bien ce qui s’est produit : la vidéo donne du CCIS une aura encore plus sulfureuse. Tandis que le nombre de ceux qui regardent la vidéo augmente chaque jour, une vague de commentaires critiques s’est répandue dans les médias. C’était prévisible, mais nombre de commentaires restent à la surface. Il est vrai que le CCIS a produit un petit film qui se prête à plusieurs lectures et semble éveiller des suggestions contradictoires.
Un journal suisse alémanique qui a rendu accessible sur son site le clip vidéo l’a accompagné d’un sondage : « Ressentez-vous cette vidéo comme menaçante ? » Quand j’ai consulté ce sondage il y a quelques jours, 89 % des participants répondaient positivement. C’est également la réaction de tous ceux auxquels j’ai montré cette séquence.
Quels sont les éléments du clip vidéo qui provoquent ces réactions ? Tout d’abord, l’étendard utilisé : même si les couleurs sont inversées, il rappelle les bannières de l’État islamique en Syrie et en Irak. Bien que le message ne soit pas le même, les spectateurs associent inévitablement ce symbole à un groupe très violent.
Le sentiment est accentué par le visage masqué du principal protagoniste : le spectateur ne peut que l’associer aux visages également masqués de nombre de djihadistes sur des vidéos de propagande. Mais le masque évoque aussi le voyou de banlieue ou le malfaiteur : sur des photographies de la police pour inciter à la vigilance face aux cambrioleurs, ce sont souvent des visages pareillement masqués qui apparaissent. Celui qui se masque est perçu comme une personne qui a quelque chose à cacher et qui n’est pas animée d’intentions bienveillantes.
La drapeau islamique ne flotte pas n’importe où : il domine le paysage suisse, avec une formule en arabe qui donne aux spectateurs non musulmans un sentiment d’incongruité — et d’invasion. Le parcours du solitaire porteur de drapeau dans la neige est manifestement supposé évoquer l’errance du musulman isolé en exil (exil réel ou exil intérieur choisi) dans un monde froid et hostile — ou faut-il y voir aussi la traversée d’une terre encore vierge appelée à l’islam ? Ce second sens est celui que comprennent beaucoup de non musulmans. L’étendard islamique flottant sur la Suisse leur semble être l’annonce d’une conquête par de nouveaux Sarrasins : un peu comme l’explorateur d’autrefois abordant des rivages inconnus et y plantant son drapeau pour en prendre symboliquement possession.
Ensuite, il y a le message lui-même. L’allusion à une « révolution islamique » évoque des mouvements militants, des troubles, des prises du pouvoir, bien que le texte ne mentionne rien de ce genre. Puis ce sont les dernières phrases : même si le discours lui-même est explicitement pacifique (il s’agit de demander des droits et la tolérance), il sonne comme une mise en demeure, voire un ultimatum, surtout avec les paroles finales : « Expect us anytime, anywhere ! »
Si nous regardons tout cela de plus près, les choses se brouillent : le rappel de l’esthétique djihadiste semble assez superficiel, plutôt comme un clin d’œil. La musique n’a rien à voir avec les chants religieux militants typiques des vidéos des groupes djihadistes. Elle pourrait être la bande sonore d’un film occidental ; il est cependant vrai qu’on peut trouver des emprunts musicaux du même genre également dans des productions d’autres groupes islamistes (non djihadistes), comme le Hizb-ut-Tahrir (Parti de la libération islamique) au Royaume-Uni.
En dehors du drapeau (et dans une certaine mesure du masque), il n’y pas grand-chose qui évoque l’imaginaire djihadiste : on a plutôt l’impression d’un recours délibéré à des clichés pour capter l’attention — voire pour choquer dans ce but.
Une lecture attentive de ce clip donne plutôt l’impression que le CCIS utilise une ou deux références empruntées à l’«esthétique » djihadiste dans des buts mobilisateurs ; ces emprunts sont cependant autre chose qu’un appel au djihad et voisinent avec d’autres références hétéroclites. Il me semble qu’il y a une tentative de récupérer quelque chose de la dynamique djihadiste, mais pas nécessairement dans les mêmes buts ou pour le même type de combat.
Quant au message, il y est curieux devoir un groupe dont les membres sont des convertis ou des musulmans de deuxième génération, pour beaucoup venus des Balkans et pouvant aisément s’y rendre quand ils le désirent, évoquer une histoire d’exil : « Nous avons quitté nos patries », ou encore « tortures » et « humiliation ». Les membres du CCIS s’approprient toutes les souffrances qu’ont pu endurer des populations musulmanes dans le monde et s’identifient à celles-ci. Ils embrassent une identité imaginée, dans laquelle l’humiliation précède la renaissance.
Le point de départ est celui de la victimisation, selon un discours fréquemment entendu dans des milieux musulmans. Mais ce discours est ensuite retourné : le musulman isolé se redresse et va retrouver d’autres musulmans. Le message est limpide : si les musulmans s’unissent, ils deviennent forts et ils peuvent reprendre l’initiative.
Ainsi se trouve mis en scène un islam héroïsé et dynamique, qui vise à attirer notamment de jeunes musulmans en leur donnant l’impression de pouvoir mettre leurs énergies au service d’une cause plus exaltante sans doute que la gestion quotidienne des mosquées et les soucis de boucler chaque mois le budget, qui sont le lot de la plupart des associations musulmanes en Suisse. « Wir stehen auf der richtigen Seite der Geschichte – Nous sommes dans le sens de l’histoire », proclamait Nicolas Blancho lors de la manifestation du 29 novembre à Fribourg : la discussion avec certains participants montrait qu’ils avaient en effet le sentiment de ne pas participer simplement à une banale manifestation, mais à quelque chose d’historique.
La dernière partie du message met le spectateur devant la réalité de musulmans détenteurs de passeports suisses et qui affirment donc qu’ils sont là pour rester et qu’ils sont partie constituante de la réalité suisse, dans laquelle ils entendent sans complexe faire valoir leurs droits. Cela fait des années que tous les chercheurs travaillant sur l’islam soulignent cette transformation, mais la présence musulmane (récente) reste avant tout perçue dans l’opinion à travers le prisme de la migration, à l’instar de ce protestataire qui brandissait une pancarte aux abords de la manifestation du 29 novembre : “Ils ont des pays, qu’ils y retournent.”
Le discours plutôt politique du clip ne se termine pas par un verset du Coran, mais par une formule qui sonne comme une mise en garde : « Expect us anytime, anywhere ! » En l’entendant, on ne peut s’empêcher de penser à certaines vidéos du style de celles des collectifs Anonymous, ce qui montre une fois de plus à quelles sources culturelles composites s’alimente la communication du CCIS.
Il n’y a aucun élément explicitement violent ou appelant à la violence dans la vidéo : elle est beaucoup moins violente que nombre de clips vidéo de groupes musicaux ou autres, qui ne suscitent pourtant aucune réaction. Pourtant, elle est perçue comme violente et menaçante par association d’images et de clichés, sur lesquels les producteurs semblent avoir délibérément joué. Ce petit film est perçu comme menaçant non par ce qu’il dit, mais par ce qu’une partie des spectateurs y lit, par ce qu’il leur semble suggérer, par les associations qu’il évoque.
Il n’est pas surprenant que l’un des qualificatifs plusieurs fois entendus à propos de ce clip vidéo soit le mot « ambigu ». Il est vrai que l’approche du CCIS peut donner parfois un sentiment d’ambiguïté. Par exemple, lors de la conférence de Genève en décembre 2013, des intervenants appelaient à recueillir de l’aide humanitaire pour les victimes de la guerre en Syrie, mais un stand vendait aussi des posters avec des silhouettes de combattants face à l’horizon. Bien sûr, tout combattant syrien n’est pas un adepte de l’État islamique, les groupes combattants sont très divisés, et certains sont soutenus par des pays occidentaux. En outre, le discours de Nicolas Blancho lui-même souffle parfois le chaud et le froid, appelant dans un même souffle à la mobilisation et à l’apaisement : ce n’est certainement pas la dernière fois que les commentaires utiliseront le terme « ambigu ».
Il est difficile de croire que les responsables du CCIS pensent véritablement pouvoir contrer la méfiance face à l’islam avec une telle vidéo : elle ne peut que contribuer à renforcer cette méfiance et à confirmer les critiques dans leurs craintes. Il est difficile aussi d’imaginer qu’ils n’aient pas prévu — au moins en partie — les réactions ce que cela provoquerait dans le grand public. Mais, contrairement aux apparences, je ne pense pas que la vidéo soit avant tout destinée aux non-musulmans. Elle l’est peut-être aussi, mais pas principalement. Je l’ai expliqué à la radio, et je l’ai dit à plusieurs interlocuteurs, qui m’ont fait remarquer que les propos finaux s’adressent pourtant aux non-musulmans. Je l’ai remarqué, bien sûr : mais je ne suis pas loin de voir cela comme un artifice rhétorique.
La vidéo ne peut convaincre que des musulmans en quête d’engagement : elle est conçue comme outil pour mobiliser des musulmans, notamment des jeunes, vers lesquels le petit film projette par la même occasion l’image d’une organisation maîtrisant bien les outils de communication modernes. Et le discours conclusif veut séduire, par son côté revendicatif, activiste et conquérant, tous ceux qui ont le sentiment que la patience, la pondération et la prudence de la plupart des communautés musulmanes établies en Suisse ne font pas bouger les choses.
En signant « Les musulmans de Suisse », le CCIS revendique une sorte de représentativité et de rôle de guide de la population musulmane — rôle qu’il n’a pas. Beaucoup plus qu’à la population suisse, c’est peut-être aux organisations musulmanes qu’il lance ainsi un défi, non sans les irriter, comme le montrent plusieurs réactions : ces organisations ont le sentiment que les actions du CCIS perturbent leurs propres efforts pour essayer d’améliorer lentement l’image des musulmans. Sans même parler de la majorité des musulmans dans le pays, qui n’appartiennent à aucun groupe ou mosquée, et ne semblent pas se bousculer pour adhérer au CCIS.
Le CCIS mise sur une stratégie de la provocation. Comme le savent tous les spécialistes de la propagande, l’important pour un groupe activiste — dans une certaine mesure au moins — est de faire parler de lui, peu importe que ce soit en bien ou en mal : cela impose une organisation et ses thèmes dans l’espace public. Par rapport à une stratégie de provocation, un tel clip vidéo est une réussite : avec un tout petit budget (il est question d’un coût de 3.000 francs suisses), le CCIS est parvenu à obtenir un impact sans commune mesure, même en dehors de la Suisse.
Il est instructif est de voir les médias jouer ce jeu, presque comme un seul homme : en Suisse romande, par exemple, tous les médias ont donné l’impression de découvrir simultanément cette vidéo (télévision, radio, journaux) et de s’en inquiéter de concert, lui amenant certainement des milliers de spectateurs supplémentaires. Ainsi, le CCIS renforce sa notoriété, même sulfureuse, tandis que de larges pans de l’opinion publique trouvent une raison de plus de s’inquiéter de la présence musulmane en Suisse.
Reste à voir si les objectifs poursuivis par le CCIS seront réellement servis, à long terme, par une telle stratégie de communication, ou si elle en fera finalement un acteur certes visible, mais marginal de la scène musulmane en Suisse ? Même parmi les jeunes séduits par certains aspects du discours du CCIS et certaines de ses actions, tous ne le rejoignent pas : les discussions avec des personnes présentes aux conférences annuelles de 2012 et 2013 ainsi qu’à sa manifestation du mois dernier montrent que beaucoup de personnes présentes n’adhèrent que sélectivement aux approches du CCIS et font la part des choses, malgré une sensibilité à certains thèmes.
Dans la longue durée, l’influence du CCIS ne dépendra pas seulement de sa propre évolution, mais aussi de celles des autres associations musulmanes et des réponses qu’elles donneront à l’organisation des populations musulmanes en Suisse et à leur rôle dans la société ainsi qu’aux questions des rapports avec la culture locale et avec les héritages culturels des communautés musulmanes immigrées.
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