Depuis 2009, le Conseil central islamique suisse (CCIS) est devenu un acteur minoritaire, mais très visible au sein de la communauté musulmane en Suisse. Animé par des convertis et des musulmans de seconde génération, aptes à s’exprimer dans les langues du pays (y compris en dialecte alémanique) et à l’aise avec les outils modernes de communication, il exerce un attrait notamment sur des musulmans qui estiment que les autres associations islamiques sont insuffisamment combatives. Le CCIS a déjà suscité à plusieurs reprises des controverses, critiques et soupçons. Une vidéo mise en ligne au mois de novembre, à l’occasion du cinquième anniversaire du vote populaire qui a interdit en Suisse la construction de nouveaux minarets, a suscité une vague de réactions : certains critiques n’hésitent pas à parler d’une “déclaration de guerre”. Une bonne occasion pour un exercice d’analyse dépassionnée.