Les engagements radicaux, religieux ou politiques, ne sont pas nouveaux — ni toujours connotés négativement. Mais ce qui est nouveau, c’est l’omniprésence de la notion de radicalisation et sa connotation majoritairement islamique, par suite d’événements survenus au cours des deux dernières décennies. L’actualité quotidienne fourmille d’informations sur la radicalisation : on veut comprendre le processus de radicalisation, on s’inquiète de la radicalisation de jeunes, des parents veulent lutter contre la radicalisation, on souhaite prévenir la radicalisation.
Les croyants n’ont pas peur des extraterrestres
Le nom de Ted Peters me rappelle des souvenirs déjà anciens : dans les années 1980, j’avais lu avec grand intérêt son article intitulé “UFOs : The Religious Dimension”, publié dans la revue américaine Cross Currents (automne 1977). J’avais trouvé stimulante sa façon d’identifier les structures religieuses sous-jacentes dans la croyance aux soucoupes volantes et aux extraterrestres. Je l’avais cité dans mon livre Sectes nouvelles (Paris, Cerf, 1985) — vingt-cinq ans déjà, comme le temps passe ! Ce n’est que bien plus tard que — Internet aidant — j’ai trouvé un exemplaire d’occasion de son ouvrage UFOs — God’s Chariots : Flying Saucers in Politics, Science and Religion (Atlanta, John Knox Press, 1977). Je n’ai jamais rencontré Ted Peters, mais j’ai eu la surprise de voir son nom réapparaître à l’occasion d’un colloque qui s’est tenu en janvier à Londres, à la Royal Society (l’académie des sciences du Royaume-Uni), sur la recherche de vie extraterrestre ! Et Ted Peters y a présenté les résultats d’une enquête qu’il a menée aux États-Unis sur les réactions des croyants face aux conséquences qu’auraient pour les religions des contacts avec des entités extraterrestres.