La question du célibat ecclésiastique dans l’Église catholique romaine fait régulièrement l’objet de débats, à l’instar d’autres sujets touchant à la sexualité du clergé, dont les médias sont friands. Mais derrière les discussions sur cette pratique, il y a les existences des prêtres qui cessent de s’y conformer, des femmes qui entretiennent avec eux une relation intime et des enfants qui en sont issus. Ces parcours de vie sont au cœur d’un livre de Gabriella Loser Friedli, elle-même épouse d’un ancien prêtre et présidente d’une association de femmes « touchées par le célibat des prêtres ».
Des vigiles et des veilleurs : à propos des nouveaux modèles d’activisme catholique
La venue de la philosophe américaine Judith Butler à l’Université de Fribourg pour y recevoir un doctorat honoris causa a suscité une petite polémique, dont l’origine n’était pas locale, et a entraîné une pacifique action de protestation par un petit groupe de catholiques. Je n’avais pas l’intention d’écrire quelque chose à ce sujet, mais l’occasion m’a paru bonne pour m’interroger sur le sens de nouvelles formes de protestation catholique. Le billet prévu est devenu un petit article, qui permet aussi de rappeler les faits et d’évoquer en filigrane la question de l’identité de l’Université de Fribourg, car elle n’a pas été étrangère aux réactions observées.
Messe en latin et autres préférences liturgiques : à propos de l’enquête pastorale sur la pratique religieuse catholique à Fribourg
Des messes avec chœur mixte, orgue et au moins certaines parties en latin : tel est le modèle qui semble rencontrer l’accueil le plus favorable parmi les catholiques pratiquants de Fribourg, toutes catégories d’âge confondues. selon les résultats d’une enquête pastorale. Celle-ci révèle aussi le vieillissement du milieu pratiquant (une véritable pyramide des âges inversées) et offre d’autres enseignements utiles pour la réflexion pastorale de l’Église catholique locale. Il vaut la peine de revenir sur l’aspect liturgique, pour essayer de mieux saisir ce que nous enseigne cette recherche à propos de l’évolution des sensibilités liturgiques dans une ville suisse de tradition catholique. Car l’intérêt d’une telle enquête dépasse sans doute le cadre local.
Catholicisme : signification et conséquences de la renonciation de Benoît XVI à travers les commentaires
Beaucoup ont exprimé de la compréhension pour un homme de 85 ans qui a renoncé à poursuivre l’exercice d’une charge écrasante ; nombre de questions s’expriment en revanche quant aux conséquences d’une telle initiative — à la mesure de la place accordée au pape dans l’imaginaire catholique romain. Seul le temps permettra de mesurer vraiment l’impact de la renonciation de Benoît XVI. À l’heure où s’est ouvert le conclave pour désigner un nouveau pontife à Rome, petit tour d’horizon de quelques commentaires.
Catholicisme français : nouvelles modes, nouveaux styles…
La semaine dernière, j’ai eu connaissance de deux initiatives venant de catholiques français et utilisant Internet comme support. Tout d’abord, sur le compte Twitter de Religioscope, j’ai reçu une invitation à suivre les tweets de “Bondieuseries jolies”, relais d’un magasin en ligne dont l’activité est ainsi résumée : “Les créations Sur la terre comme Ô ciel ont une vocation : enchanter la vie avec sens et fantaisie. Elles parlent de foi avec sobriété et ravissent les divines.” Le jour précédent, dans un message envoyé par le formulaire de contact du site Religioscope, un correspondant m’annonçait : “Je vous présente le premier videoclip catholique, Veni Creator!” Et m’invitait à visiter une page pour plus d’informations sur le CD de chant grégorien que ce videoclip voudrait promouvoir.
Je m’intéresse depuis assez longtemps à Internet pour ne pas m’étonner de telles initiatives. Dans les deux cas, en revanche, ce qui m’a intrigué était le style et/ou le vocabulaire sur lesquels s’appuient ces efforts de communication. Aurais-je été inattentif à des évolutions récentes ? Ou ces cas nous révèlent-ils de nouveaux styles d’expression de catholiques français se moulant sur leur environnement culturel ? Deux exemples anecdotiques n’autorisent certes pas à conclure : pourquoi pas, en revanche, saisir l’occasion pour partager quelques observations ?