Des messes avec chœur mixte, orgue et au moins certaines parties en latin : tel est le modèle qui semble rencontrer l’accueil le plus favorable parmi les catholiques pratiquants de Fribourg, toutes catégories d’âge confondues. selon les résultats d’une enquête pastorale. Celle-ci révèle aussi le vieillissement du milieu pratiquant (une véritable pyramide des âges inversées) et offre d’autres enseignements utiles pour la réflexion pastorale de l’Église catholique locale. Il vaut la peine de revenir sur l’aspect liturgique, pour essayer de mieux saisir ce que nous enseigne cette recherche à propos de l’évolution des sensibilités liturgiques dans une ville suisse de tradition catholique. Car l’intérêt d’une telle enquête dépasse sans doute le cadre local.
Un colloque universitaire au tournant d’une nouvelle étape des recherches sur la Scientologie

Ce fut en 1950 que l’Américain Lafayette Ron Hubbard (1911–1986) publia sous forme de livre la Dianétique, qui devint rapidement un succès de libraire, tout en s’attirant les critiques des professionnels de la santé mentale. À partir de la démarche dianétique émergea peu après la Scientologie, et dès la fin de l’année 1953 un premier usage de l’étiquette “Église de Scientologie”, suivie de la mise sur pied progressive d’une organisation de plus en plus structurée.
Parmi les groupes religieux, spirituels ou quasi-religieux apparus à l’époque contemporaine, l’Église de Scientologie est l’un des plus connus. Mais c’est aussi un mouvement auquel sont associées de nombreuses controverses, déjà avant le débat sur les “nouvelles sectes” qui a pris son essor dans les années 1970. C’est aussi un groupe qui échappe aux classifications habituelles des chercheurs explorant le champ religieux. Cela aurait pu valoir à la Scientologie une attention particulière de la part de ces chercheurs : il n’en est pourtant rien. Quelques publications universitaires ont cependant vu le jour ces dernières années et, sans doute pour la première fois, un colloque exclusivement consacré à la Scientologie s’est réuni les 24 et 25 janvier 2014 en Belgique.
Quelques observations sur l’évolution des appartenances religieuse et le déclin du nombre de réformés en Suisse

Lors du recensement de 1960, 99 % de la population résidente en Suisse appartenait à l’une des quatre confessions “établies” du pays : l’Église réformée, l’Église catholique romaine, l’Église catholique chrétienne (“vieux-catholiques”) et la communauté israélite. Aujourd’hui, les quatre religions qui rassemblaient presque toute la population suisse cinquante ans plus tôt représentent environ 67 % de la population, selon le relevé structurel qui a (malheureusement) remplacé le recensement décennal. La montée de la non appartenance religieuse entraîne des conséquences pour toutes les religions “historiques” sur le territoire de la Confédération helvétique, mais l’impact est particulièrement marqué pour les protestants.
En 1960, l’Église réformée rassemblait encore une majorité de la population : 52,7 %, tandis que l’Église catholique romaine atteignait 45,4 %. Aujourd’hui, la part des réformés dans la population est descendue à 28 % (38,6 % pour les catholiques romains). Seul le canton de Berne compte encore une majorité de réformés. Et un chiffre frappe particulièrement : à Genève, longtemps tenue pour une Rome protestante, les communautés protestantes ne compteraient dans leurs rangs plus que 12 % de la population, tandis que l’Église catholique romaine est devenue la communauté religieuse la plus importante du canton avec 37 %.
L’émission télévisée d’actualité religieuse Faut pas croire m’invitait en cette fin de semaine pour en parler et s’intéresser en même temps à la montée de la population sans affiliation religieuse. Je saisis l’occasion pour compléter cette émission télévisée par quelques observations sur cette évolution, ses causes et les perspectives qu’elle ouvre, d’autant plus que j’ai été invité à plusieurs reprises, ces derniers mois, à m’exprimer sur ces sujets.
Singapour : un centre et une association pour les conversions à l’Islam
Depuis des années déjà, la communauté musulmane de Singapour a mis sur pied des structures très bien organisées pour accueillir et guider les personnes souhaitant se convertir à l’Islam. Sur la base d’un groupe plus informel apparu quelques années plus tôt, il existe depuis 1979 une Muslim Converts’ Association of Singapore (MCAS), également connue sous le nom de Darul Arqam. Cette association dispose d’une équipe de permanents et d’un immeuble pour abriter ses activités. Je vous propose de la découvrir dans ce bref article.

Mort dans la cathédrale : le choix de Dominique Venner
Le monument est célèbre, visité quotidiennement par des foules. Et pourtant, il paraît qu’un tel acte ne s’y était encore jamais produit : le mardi 21 mai 2013, aux alentours de 16h, dans le chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, un essayiste et historien de droite français, Dominique Venner (né en 1935), s’est donné la mort en se tirant une balle de pistolet dans la bouche. Juste avant de mettre un terme à sa vie, il avait déposé sur l’autel un texte explicatif, également adressé à plusieurs correspondants. Une messe de réparation a été célébrée le soir même, comme il est d’usage dans de telles circonstances.
Quelques heures plus tôt, Venner avait publié sur son blog un article dans lequel il évoquait son opposition à la loi sur le “mariage homosexuel”, récemment adoptée par le Parlement français et promulguée le 17 mai 2013, après avoir été déclarée conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel. Plusieurs commentaires ont suggéré que l’acte de Dominique Venner était lié à la résistance contre le “mariage pour tous”. Mais la lecture des textes laissés par le défunt révèle que son acte allait beaucoup plus loin : dénonçant l’évolution des sociétés européennes, il entendait aussi réveiller les consciences face aux dangers menaçant l’Europe, selon lui, notamment l’immigration et l’islamisation. Le geste de Venner, dans la période de l’histoire où se trouve l’Europe, se veut porteur d’un message qui dépasse un destin individuel : c’est une bonne raison de nous y intéresser de plus près. Mais commençons par un bref rappel de la biographie de Venner. (En annexe, nous reproduisons la déclaration de Dominique Venner, intitulée “Les raisons d’une mort volontaire”.)
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